Nouvelle année, nouveau départ, une bien belle pause.
Chacun a fait un effort sur son costume, sur son apparence, on se soigne, on reprend goût petit à petit à la dignité.
A l'abri des murs, les nomades se permettent un moment d'insouciance, enfantin, joyeux, simple et sans fioriture.
Un grand feu vibre au son du musicien, pour éclairer et réchauffer les convives; des bassines d'eau sont à leur disposition, pour se laver les mains; un grand buffet enfin, qui n'attend plus que ses marmites pour en remplir les assiettes en nombre abondant.
On se parle, on se regarde, on se sourit.
Et chaque étranger de passage à proximité est invité des mêmes regards et des mêmes égards à venir partager le souper de la fraternité.
Ce soir là, Aslan a le regard tendre, il contemple cette petite troupe amassée et enfin totalement détachée du chaos qui l'entoure, loin des tracas et des besoins quotidiens, loin de la guerre, de la peur et de l'horreur de ce qu'est devenu ce monde. Ce soir, il oublie et s'enivre d'un bonheur qui vient trop souvent à manquer...