Lune 209 - Contact Radio

Cela faisait quelques jours que Stark n'avait plus donner de communication avec le port. Le groupe de l'Ordre avait rencontré celui des Coyotes ainsi que celui de la Mascarade. La rencontre avait donné lieu à une sorte de fête nomade dans la petite carrière de pierre du Sud-Ouest. (HRP : http://www.fract.org/forums/index.php?sujet=4553), mais aussi à quelques frictions, cependant globalement, tout s'était bien déroulé. Le lendemain de la dite fête. La chef des Coyotes, une femme très sympathique du nom de Barcelonia et lui avait discuté un peu de la possibilité pour l'Ordre d'emporter un peu de pierre sur leur catamaran. Il avait donc été convenu qu'il se chargerait d'une partie de transport. Leur échange avait vraiment été facile. Ils avaient pu discuter un peu aussi de choses et d'autres. Puis l'Ordre avait levé le camp. Les catamarans filaient de nouveau sur les eaux, en direction du port, et cette fois avec le chemin le plus direct. Stark dans la cabine regardait ses cartes. Ils arriveraient sans doute dans les 2 ou 3 prochaines lunes grand maximum... Il prit sa radio et se plaça sur la fréquence du port :

- crssht... un, d... crssht... Ici Sta..........vez ?

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- Sea Shepherd pour Oilean Thorai, vous me recevez ?? Ici Stark... à vous !

La vie de matelot n'était plus difficile que celle sur terre. Chaque chose se substituée à une autre. Le sel à la poussière, l'étroitesse du pont à la vastitude du désert et bien sur, les charognards comme les requins dans le sillage de l'Hirondelle aux meutes affamées de chiens sauvages.

Une chose qui ne changeait pas, c'était les fêtes entre nomades inconnus. L'alchimie était toujours la même, de l'alcool, de la musique, des femmes et des gens "chauds-bouillants", des timides/introvertis et des emmerdeurs. En somme, tous c'était passé à merveille.
Le lendemain après arrangements, Ed' avait aidé au chargement de pierre sur le navire, bien malgré l'état comateux qui le touchait lui ainsi que ses camarades, anciens et nouveaux.

Puis vint l'heure du retour à Oilean Thorai. Le groupe étant bien rodé, la répartition des équipages s'était faite rapidement et efficacement mais avec quelques changements. Ambre s'étant endormie sur le second navire Stark avait jugé bon de ne
pas la déranger, tandis que Norman avait insisté pour monter à bord du même
navire dans le but de garder à l’œil Gouache prétextant s'occuper de l'autre jeune femme. Le départ ne se fit pas attendre. Ils n’étaient qu'à quelques jours du port, la mer était paisible, peut être trop.

L'Hirondelle, pour une question de sécurité, ouvrait la marche avec une avance d'environ 0.11 miles sur le Sea Shepherd. Les deux bi-coques voguaient à bonne allure et aucuns des passagers ne se doutaient de la tempête qui se préparait.
Cette dernière éclata au beau milieu de la nuit. Les éclairs illuminaient l'obscurité éclatants fortement dans le silence nocturne. Ambre qui avait été installé dans la petite cabine, se leva comme tout l'équipage dormant du bateau pour voir et comprendre la source de tout ce remue-ménage. Ed' était de garde avec Gouache, à la barre, Norman non loin faisant semblant de dormir.
Le vent soufflait si fort que l'eau salée venait s’écraser sur l'oiseau des mers en grosses vagues. La puissance des rouleaux ballotait les dérisoires petites coques si bien que garder le cap relevé du miracle, tout autant que de rester sur le pont de toile. Tous se cramponnaient à ce qu'ils pouvaient, mais certains n'eurent pas cette chance. L'homme le plus jeune de l'équipage fut littéralement catapulté dans la mer, suivit de près par Ambre qui avait perdu l'équilibre et était passée par dessus bord.
Contrairement à Norman qui se trouvait trop loin du navire pour pouvoir revenir, la femme s'accrochait, tout ongles plantés, au flotteur mais l'épuisement avait eu raison d'elle et elle lâchât finalement prise.
Puis se fut au tour de l'Ecarlate de lâcher. Ed' la vit hurler sans entendre que le tonnerre, mais pendant un court moment qui lui parut une éternité, il lu sur ses lèvres : Swoboda. Son impuissance face à la situation était encore une fois mortelle pour l'une de ses amies.

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Pendant les heures qui suivirent, il n'y avait plus eu de victimes. Et quand enfin, les flots se calmèrent, l'épuisement de tous se mêlait au désarroi et à la tristesse d'autant de pertes. Les deux catamarans avaient pu se rapprocher et s'amarrer l'un à l'autre.
Stark était venu se rendre compte des dégâts. L’équipage de L'Hirondelle avait réussi à repêcher deux corps sur trois, Ambre et Norman. Gouache quant à elle, avait été emporté par le courant, ils l'avaient laissés disparu au début puis morte.
L'humeur était sombre, les yeux embués et les corps tremblants contrastaient avec les cadavres gris et raides de leurs compagnons.

Le Libertin ayant perdu son opium, était allé dans le peu de réserves restantes et en avait sortit plusieurs bouteilles d'alcool.
Le liquide brulant les gosiers, coulaient en hommage à ces amis disparus. Il était difficile d'imaginer que les joies de la veille laissaient place à la tristesse et à la morosité.

L'ivresse aidant, les sentiments s'étaient cristallisés en un vrombissement, chant, un chœur, venu tout droit du fond du cœur de Pirates, remplis d'une haines impuissantes dirigés contre les méandres d'un océan fougueux et des dieux capricieux...

» [lune 230/231] Danse et chante sous le clair de lune...
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