Déjà deux lunes

La lune ronde, pure, se reflétait à merveille sur la mer. La mer aux reflets lunaires se prélassait dans des mouvements tranquilles. Deux catamarans mouillés suivaient la danse marine. Sur l’un d’eux, leurs passagers réunis pour le repas ou pour discuter. Seule une femme, aux cheveux écarlates s’était éloigné. Assise face à la mer, sa radio entre les jambes, un bâtonnet fumant nonchalamment au bord de ses lèvres. Déjà deux lunes, comme on disait maintenant, loin de la communauté portuaire. L’écarlate se rappela de sa venue, c’était un jour froid dans un paysage autrefois connu. Elle ne se plaignait pas d’être partie, mais les habitants lui manquèrent, ainsi que son poste intérim à la taverne. Les embruns marins avaient prit la place des relents d’alcool. Gouache tourna le potard « power », puis celui des fréquence, sans grand espoir de pouvoir capter celle d’Oiléan Thorai. Mais le silence prit le pas sur la neige, alors elle se lança.

- Allo? Oìléan? Ici Gouache, je viens vous donner des nouvelles et en prendre. Notre voyage se passe tranquillement, sans encombre… A part les maux de mer de Tera, mais je pense les avoir apaisés.
Et vous? Quoi de beau? Tino s’en sort à la taverne?
A vous.

Toutes données s’entrechoquaient sur les questions, la jeune femme n’y prêta pas attention.

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La gosse adossée à une pierre tombale, dans le cimetière.
Entre ses doigts, une roulée que lui avait donné le Serbe.
Elle se prélassait, les pieds sur son esclave pour lui tenir chaud avant de s'endormir lorsqu'une voix connue retentis à la radio.

Hé c'est toi Gouache ? Je t'ai pas vue en ville, c'est dommage.
Moi je suis bien arrivée, y a beaucoup de gens vivants ici... mais ça va, je m'y fait. Papy Charogne et tonton Vel s'occupent de moi. Ils sont cool.
Et baissant d'un ton : Shella Tonne est vraiment bizarre, j'l'aime pas elle.

Comme un écho à sa réponse, une voix gamine lui répondit. Elle se souvenait d'elle même si jamais elle ne s'était vue. Mercredi, son prénom revint immédiatement dans la mémoire de Gouache, difficile de l'oublier...même fatiguée ou les neurones shootés. Malgré les pratiques étranges de la fillette, Gouache l'aimait bien. Elle avait son franc parlé et était sociable.

- Ah oui? Vel et la Charogne s'occupent d'une enfant?? Ahah Et dire que je rate ça!
Moi aussi j'aurai aimé te rencontrer et contente que tu sois en ville saine et sauve.

La fillette murmura intimement à la radio une petite confession.

- Bizarre? Elle t'as fait du mal? Allons, je ne pense pas qu'elle soit si horrible.

Non pas du mal mais toute gentille voir cul-cul à la radio et elle m'envoie chier à la taverne... bref...
J'ai fauché 25Kg de blé et je vais bientôt apprendre à me battre ! Tonton a des projets pour moi.

Gouache connaissait peu Sheryline, à part une brève rencontre prés de la mer, lors d'une courte mission. Elle ne pouvait donc juger la personne.

- Ah? Quels projets? J'espere qu'il ne t'en demanderas pas trop! Heureusement que tu es là pour me parler... J'ai bien cru que mon message allait passer dans les limbes herztiennes.

J'peux pas l'dire c'est top secret.
Oui c'est un peu comme au début mais inversé cette fois c'est toi qu'est dehors maintenant.

- Oui! Nous nous sommes croisé. Alors a part tes tontons, tu t'es fait des amis? Et tu t'es trouvé une occupation?

Gouache savait pertinement que Mercredi n'était pas le genre de fillette à jouer à la poupée ou à la dînette...Sauf peut etre prendre les poupons à des arbres( Tout en les aillant brûlé avant) ou d'empoisonner ses convives par du thé vraiment malodorant ( Servi avec un sourire carnassier à souhait).

Tonton Vel m'a donné un esclave, j'aime bien jouer avec...
Sinon je m'entends bien avec le Serbe, le comptable, Nouanda, Arnaud, ...

Et toi, tu fais quoi ?

Un bruit de coup se fait entendre juste après la question de la petite, suivi d'un râle masculin de douleur.

La radio grésilla, un bruit lointain se fit entendre.Gouache passa au dessus de la question de la fillette, interpellée par le coup.

- C'était quoi?

Oh rien, l'esclave a bougé mais je me réchauffe les pieds sur lui

Pas de doute, les poupées qu'elle préférait étaient humaines (mortes ou sans plus aucune dignité), Gouache ne demanda même pas comment Mercredi avait eu son jouet. La jeune savait qu'il venait d'un commandant. Elle même en avait eu la garde, sauf qu'avec Gouache, les esclaves étaient en Thalasso par rapport au sort que devait leur reserver Mercredi.

- Pauvre homme.... Mais tu n'en sépare jamais? Tu n'en as pas marre de l'avoir sur le dos? J'espère que tu le traite bien!

Avec mercredi.. pas de doute il devait déguster!

Bah c'est plutôt pratique... il va chercher le papier si y en a plus quand je suis aux toilettes, il me porte pour monter sur les trucs trop haut, ...
Et tant qu'il obéit je l'abîmerais pas.

» Jamais deux sans trois ?
» [HRP] Préparation des deux prochains pdp, pour Zemin
» Tortuga existait déjà sur fract !