Franck se gratta la tête.
Une femme, surement plus âgée que la majorité de celle qu’il avait croisé jusqu’alors, était accoudée au comptoir. Le poing brandit, réclamant corps et âme de quoi lui réchauffer le foie. Apparemment elle revendiquait fièrement son gout immodéré pour les boissons revigorantes. Une tarée de plus dans ce bled, à croire qu'elle ne pouvait pas mieux tomber. Un sourire en coin, Franck prit un tabouret et s’assit à ses coté:
-Un godet d'alcool de patate pour la nouvelle arrivante !
Il s’expliqua à voix basse :
-Notre alcool local. Issu de la fermentation de patate douce cultivées par nos soin. La première prise donne bien souvent l’occasion à nos invités d’aller visiter de plus près l’infirmerie du coin. Mais au bout de plusieurs verres, le gosier cautérise de lui-même.