Le marchand de sable à OT

[hrp: Rp commencé par Vel /hrp]

Du haut du mirador d'entrée, Vel surveillait les différentes aller-venus au Port. La mission d'attaque contre Milagross et sa bande terminée, l'officier avait rapidement quitté son rôle de stratège pour reprendre son poste de gardien de la porte d'entrée. Aussi, c'était avec encore une grande méfiance envers les inconnus que Vel remarqua le petit groupe en approche.

A première vue, ils étaient deux. Le premier d'entre eux avait l'apparence typique du gars tout juste sorti de son bunker: l'air paumé, les fringues non adaptées à l'hiver, l'absence d'un quelconque sac de voyageur, la présence d'armes "improvisées" accrochées à sa ceinture; pas de quoi inquiéter le chef de la sécu. Des clodos dans ce genre, il en avait vu passer dernièrement.
L'autre personnage, lui, attisait bien plus les soupçons. Déjà, il était sur le dos d'un chameau. Rien que ça témoignait d'un passage récent dans une des citées de ce monde. Ensuite, il avait tout l'attirail du "parfait éclaireur": sac de voyageur, vêtements épais et surtout un mousquet dépassait de son dos.

Ce derniers détail, lui, attisa bien plus l'attention de l'officier. L'Amiral avait prévenu le Chef de sécu de la venu prochaine d'un certains "Ed Gart", un gars l'ayant précédement prévenu de son arrivée secrète au Port et avec qui le chef des fomoires avait à s'entretenir dès son arrivé. Vu que la Mara n'était pas sensé arriver avant la lune prochaine, que les mecs en expéditions que Vel supervisait n'étaient pas non plus sensé revenir avant longtemps, ce type là devait être le fameux "Ed Gart".

Armant son arcubaliste au cas où, Vel se leva de sa chaise et fit signe aux duo maintenant devant la porte d'entrée.

Hey !

Qui va là ? Que'quechose à voir 'vec les Fomoires ?

Les murailles de la petite cité se découpait sur l'horizon. Le soleil couchant baignait la plaine et faisait miroiter la neige fondante de milliers de petits éclats cristallins.

Les tôles ondulantes de la cité rajoutait à ce spectacle, écran de cristal faisant chatoyer la lumière à leurs surfaces.

Mais Hicks, tout jeune survivant sortie de son cocon qu'il était, n'était pas dupe, la cité n'était qu'un tas de tôle amoncelée et sans doute protectrice.

Emmitouflé dans son manteau chaud, Hicks était sur le chameau derrière Ed. De là, le veilleur se distinguait nettement, silhouette sombre émergeant entre les créneaux d'un mirador.

L'homme était armé.....et prudent. A sa réaction, Hicks comprit que l'entrée en ville n'était pas forcément une formalité. Qu'importe, il ne pouvait pas faire grand chose, c'était le moment de fermer sa gueule et d'observer.

Quelques heures plut tot dans le désert.

5 lunes étaient passées depuis le départ du marchand de sable.
5 lunes depuis, qu'il avait prit sa décision. La mort de Zéphyr était le tranchant de ce choix.
5 lunes sans donner de nouvelles.
Il n'avait pas mentit, mais il n'avait pas tout dit.
Certes il partait vers l'ouest mais en sachant qu'il ne reviendrai jamais.
Et en cette lune 193, il arrivait enfin à Oilean Thorai, siège des meurtriers des Gardiens.

Il attrapa sa radio, se cala sur les ondes de Shangris la.

- Shangrilaises, Shangrilais et nomades de passage, ici Edouard Gart.
L'un
des Quatre derniers Libertins. Je prend la parole en ce jour pour vous
faire part d'une décision. Ma liberté me conduit à me séparer de vous.
Je vous passerai les raisons de mon départ et vous dirai simplement que
je suis actuellement à OT, le port qui abrite la Mara et qui est aussi
le QG des Fomoires. Il y a la bas des personnes ayant des idéaux plus
proches des miens ainsi que ceux des nomades en général.

Il inspira une longue bouffé d'opium.

- Je me doute aussi de idées qui peut vous traverser la tete en ce
moment. Pour vous aider à vous faire à ça, sachez que le long de mon
voyage, j'ai couché sur papier toutes les informations que je détiens.
Et j'ai donc en ma possession deux gros livres que je fournirai
prochainement aux "Capitaines" d'OT. J'ai écris tout ça suite à une
conversation avec Marve il y a trois lunes.
J’espère que vous saurai surmonter cette période sombre.

Bon courage à tous, et n'oubliez pas de suivre vos convictions, respectez votre liberté. Edouard Gart depuis Oilean Thorai.

Une réponse grésillante se fit entendre. Courte et claire.

- Monsieur
Ed Gart, nous pouvons donc considérer que vous abandonnez votre
Citoyenneté Shangri-Laise pour rejoindre ceux qui ont abattu vos
compagnons de Liberty Belle ?

Il se doutait bien que la pilule
coincerai. Et? La sienne l'était depuis longtemps, et rien n'avait été
fait pour arranger ça. Bah peut importe.
Il avait d'autres problèmes à gérer donc sa réponse fut encore plus courte que celle de la vieille femme de SL.

- Ouais.

Sa CB en mode off il rangeait les deux manuscrits dans sa besace. Et sans dire un mot il s'était mit en route pour Oilean Thorai.
Hicks le suivait non loin. La marche était longue et silencieuse. Puis le port était apparu. La mort l'attendait peut être mais Ed' n'était plus à ça près.

Reprise aux portes.

A ce stade de son périple, le nomade esperait un peu passer inaperçu au milieu de la foule. Encapuchoné et le visage baissé vers le sol il avançait à pas lents. Seulement vous avez déja essayé d'etre discret avec un énorme bossu à vos basque? La sentinelle faisant bien son travail, il l'avait mit en joue. Le vagabon relevait la tete et retirait la capuche puisqu'il était à jour.

- Une arbalette type arcu, lourde et encombrante par son poid, 80 kg. Un trait partant moins vite qu'une balle mais qui, s'il m'effleure, me terrasse en 15 sec, en tout cas à SL. J'pense qu'vous les enduisez aussi de poison?

Il leva les mains.

- Je ne suis pas là pour créer l'embrouille. Et si tu m’arrête c'est que tu sais deja que je d'vait arriver.
Edouard Gart, Libertin et ex-Shangrilais. On fait quoi? Tu m’amène à ton "Amiral" tout de suite ou on attend comme ça jusqu'à ce que l'un de nous perde patience ? Laisse passer mon camarade, il n'est pas mauvais.

Il attendit une réponse de la secu.

Écoutant le meneur de cet suspicieux duo, le guerrier ne pouvait qu'apprécier son tempérament. Déjà, comme le témoignait déjà la présence du Mousquet, c'était visiblement pas un tocard. Présenter ainsi l'arcubaliste personnelle du chef de sécu, ce type là n'avait pas seulement un regard avisé mais possédait de réelles connaissances guerrières.
Et puis, il avait du cran. Ne serait ce que pour venir à OT en pleine connaissance de la situation actuelle vis à vis de Shangri-La. Sa réplique à l'interpellation méfiante du gardien ne faisait que confirmer cette qualité chez le visiteur.

Une arcubaliste qui, 'près qu'nos artisans l'aient rééquilibrée, a une précision et efficacité proche des fusils à canon scié tout en étant bien plus simp' qu'ce dernier à fabriquer à la chaîne. 'près, c'vrai qu'le poid est un handicap, mais ça s'compense quand on a c'qui faut pour l'fixer sur la bosse d'un chameau, sur l'pont d'un bateau ou 'core en haut d'une mirador.

Cette formalité remplie, Vel relâcha son arme. Cet inconnu était donc bien la personne qu'il attendait, il n'y avait donc plus de raison à conserver cette attitude menaçante. D'un ton qui se voulait le plus conciliant possible pour le bourru, il reprit.

Bien, moi c'Vel. Officier fomoire d'ce Port, principal responsab' d'tout c'qui touche au militaire: sécu compris.
J'attendais ta v'nu, Edouard Gart. Tes actes jusqu'à maint'nant parlent pour toi, d'même qu'j'me suis déjà rancardé sur ton compte: j'n'ai donc null'ment raison d'douter d'tes paroles.
Bougez pas j'viens vous ouvrir.

Descendant du mirador, plusieurs minutes s'écoulèrent avant que la lourde porte en chêne massif daigne s'ouvrir. Ce long et glacial hiver avait fait des dégâts dans les lourds mécanismes de porte. Il faudrait à l'occasion réclamer à Judah de réparer ça.
La porte désormais ouverte, Vel fit signe aux deux nouveaux venus d'approcher.

Entrez donc, r'stez pas au d'hors comme ça.

-S'adressant à Hicks-
Toi l'nouveau dont j'connais même pas l'nom, j't'invite à 'ller trouver l'Francky, l'comptab' du Port, histoire d'clarifier ta situation ici. Y traine souvent au bar, sur la place centrale là, ça d'vrait êt'e facile à trouver seul. Au pire tu d'mandes ton ch'min.

-Se tournant maintenant vers Edouard Gart, il poursuivit-
Edouard Gart, l'ancien d'Liberty et d'Sangria donc. On t'attendait. Si tu veux bien m'suives, que j'te conduise au Patron Marve...

Hicks regarda la scène se dérouler et il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé lorsque la porte se mit en branle : ces deux là aurait pu jouer à celui qui pisse le plus haut...L'idée était tellement risible qu'il finit par chuchoter à Ed:

Espérons qu'une fois la porte franchit, il nous oblige pas à la déballer pour voir qui a la plus grosse. Par ce froid, ca ne serait pas raisonnable...héhé

La porte s'ouvrait lentement dans un gargarisme métallique puis le chameau franchit son seuil, les sabots patogeant dans la boue qui marquait l'entrée de la cité. Le caporal jeta un oeil circulaire sur toute la ville, profitant de sa position en hauteur. Il distinguait la succession de bâtiments qui rejoignait des quais prisonniers des glaces. Celle ci perlait à sa surface et se craquelait par endroit.

Cette rapide inspection terminée, il sauta à bas de la monture sans attendre que le chameau se baisse. Ses rangers touchèrent le sol dans un bruit de sucions, éclaboussant les alentours de neige fondue et de boue. Il ne prêta pas attention à Vel préférant récupérer immédiatement le peu d'affaire qui lui appartenait. Tout en s’affairant à sa tache, il écoutait Vel d'une oreille détachée. Une fois son paquetage sur l'épaule, il se retourna vers le guerrier et lui tandis la main en guise de salutation et aussi en signe de provocation. Hicks n'était pas idiot, il savait bien que toute l'attention de Vel était porté sur Ed et qu'il ne représentait rien dans l'affaire qui liait les deux hommes.....Néanmoins, il n'aimait pas l'idée d'être un insecte qu'on balayait de la main.

Je m'appelle Hicks.

Cette formalité remplit, il jeta un œil à Ed par dessus son épaule tout en s'éloignant déjà vers les viscères de la ville

On se retrouve plus tard!

Il n'attendit pas de réponse et se retourna, cherchant déjà du regard par quel coté il allait commencer sa visite.
_______
HRP: J'ai enchainé direct sans attendre la réaction de Vel (que j'aimerais bien connaitre néanmoins) afin de pas vous faire perdre de temps inutilement.

- Ouais, c'est vrai que ce ne serai pas raisonnable. Bon ça c'est fait.

Ed savait qu'il ne devait sa survie qu'aux ordres donné aux gardes. La grande porte se mit en branle et bientôt il passait la muraille. Muraille qui, si elle n'était pas aussi impressionnante que celle de Shangris la, ne le laissait pas de marbre. Il devait y avoir ici de sacrés artisans. Quand ils eut rejoins Vel, Ed' mit pied à terre, comme le caporal. Il sourit devant la main tendu de sont compagnon, duquel émanait un certain énervement mêlé de frustration ou ce qui semblait en être. Mais il ravala son sourire. Il ne devait pas faire de vagues pour le moment, la tempête viendrai d'elle même.

Il répondit à l'homme s'éloignant.

- Okay l'ami, trouve le bar et garde moi un truc de coté.

Sa nuque se raidit à la mention de "Marve". Il se rappelais de ses hommes, moitié mort, qu'il avait achevé sur un ordre. Pour satisfaire la soif de pouvoir grandissante de Foxy. Tellement grandissante qu'elle la mena à sa perte. "Le sang n'attire que le sang."
S'il n'était pas à son aise, il était néanmoins prit par cette curiosité qu'on les chasseurs à rencontrer leurs homologues. Il fit rouler sa tête.

- "Ed'", appelles moi juste "Ed'". J'te suis, amènes moi à lui.

Il passa sa main sur sa nuque, geste d'un rituel quotidien qui le ramenait à la réalité. Le trainard emboita le pas à son guide, le dirigeant vers le centre du port. Il était temps.

L'amiral était posté derrière son bureau, en haut du vieux phare quand on toqua à la porte. Seuls quelques personnes avaient l'autorisation de venir le déranger dans ce lieu. Ça ne présageait jamais rien de bon, surtout quand c'était Vel qui faisait le déplacement, chose qui n'était pas courante. Il entra dans la pièce accompagné d'un homme qui n'était pas du port...
Le colosse se leva de sa chaise et sourit, ça devait être Ed... Il s'approcha du chef de la sécurité et lui murmura quelques mots à l'oreille, celui-ci acquiesça de la tête. L'ancien mercenaire examina le nouvel arrivant sans un mot, passa derrière lui pour fermer la porte et se retourna brusquement pour lui décrocher un direct du droit derrière l'oreille. La technique était bien rodée, Vel le saisit immédiatement et malgré les mouvements de défense du libertin, le surnombre et la surprise du coup n'étant pas en sa faveur il se fit immobiliser par les deux hommes.

Tu croyais quand même pas que t'allais arriver ici la bouche en cœur et que j'allais de payer un verre et des putes?

Il lui envoya encore deux bons coup dans l'estomac avant de sortir son couteau et de lui mettre sous la gorge.

Ptain d'enfoiré, tu sais qu'a une autre époque tu serais mort? D'ailleurs la conjecture est plutôt en ta faveur, si on ne s'était pas fait Mila et tes potes avant que t'arrives, j'aurais probablement éparpillé ta carcasse un peu partout,

Plus le balafré parlait et plus sa colère montait, il rangea son arme rapidement à sa ceinture et renvoya encore deux coups dans le visage du prisonnier. il fit ensuite signe à Vel de le lâcher.

Au moins tu bronches pas... C'est plutôt un bon point. Alors tu t'expliques?

[deezer]3212781[/deezer]

Il aurai du s'en douter, après tout ce n'étaient que des pirates. Il ne savait pas se qui le faisait le plus souffrir : l’incendie dans qui lui nouait le ventre ou le feu d'artifices se propageant dans sa boite crânienne en de millions de crépitements, trouvant sa source dans une mâchoire maltraitée. Ed se replia sur lui même, et, conscient d'offrir un superbe spectacle à la brute, il se traina vers le bureau pour tenter tant bien que mal de se relever.

- Salut à toi aussi... Se tenant le ventre plus par réflexe que pour faire passer le mal, il crachat un glaviot ensanglanté qui sonna creux moment de rentrer en contact avec le sol de bois. Il passa sa dentition pour constater que deux molaires manquées à l'appel. Et si ce n'était de circonstance, il sourit.Pour une première rencontre, il avait pu constater que l'homme qui venait et allait encore le malmener, le menacer et lui infliger d'autres mauvais traitements, bref que Marve était un sacré gaillard. Baraqué, avec une gueule cassée, le physique allait parfaitement avec la voix de la radio.

- Surprise..N.. nouveau cracha Me dis pas qu'c'est pas planifié.

Ed' laissa tomber son par dessus à capuche. Son mousquet était au pieds de l'agresseur tout comme ses deux manuscrits. Il fixait les deux hommes, quoi qu'il puisse tenter, sa serai un échec. Il devait gagner du temps pour se remettre un minimum. Et se singe fou dans sa tete...

- Tout est à tes pieds Marve. Les plans, les rapports... tout. Y'a même des archives du labo des toubibs.

Son corps décida enfin à lâcher l'endorphine. Un tel plaisir qu'Ed' aurai pu en jouir. Les sons s’échappèrent et lais paillettes devant ses yeux brillaient par milliers. C'était le moment, ça ne durerai pas longtemps et il le savait. Il se rapprocha de la cible et devant lui, feinta de sebaisser pour ramasser les livres.

C'était son tour, SURPRISE !! Il attrapa la nuque de la brute, l'attirant inexorablement l'énorme tête vers son genou montant. Marve ayant la présence d’esprit de se rapprocher du Libertin, le genou rata sa cible pour finir dans la plexus. Ed' en profita et lança un coude droit bien de chez nous comme on les aimes chez mamie. Vel s’apprêtant à charger, le vagabond fit un saut en arrière et
se posta en garde américaine, légèrement sur ses appuis arrières.

Puis une fraction de secondes plus tard les douleurs revenaient mais son sourire était là, et il chanta :

- Quinze marins sur le bahut du mort
Yop là haut une bouteille de rhum
A boire et l'diable avait réglé leur sort
Yop là haut une bouteille de rhum

- Long John Silver a prit de commandement
des marins et vogue la galère
Il tient ses hommes comme il tient le vent
Tout l'monde a peur de Long John Silver

Il prit grand soin d'expulser le cuivre de sa bouche entre les deux couplets que Marve reconnaitrai certainement. Ed continuait de sourire, oscillant sur ses appuis pour assurer son équilibre défaillant. Il s'attendait à déguster mais il pensait faire partager. Après tout, une bonne baston, c'est le trésor des Hommes, et un trésor sa se partage chez les Pirates, alors valait mieux partager leurs coutumes.

Putain qu'est ce que ça lui avait manqué cette sensation de bien être pendant le combat. Le cœur qui bat à tout rompre, accélérant le sang dans ses artères et décuplant ses réflexes. La douleur dans ses cotes il s'en foutait, il la connaissait comme une vielle amie qu'il était content de revoir. Il se redressa en souriant, enfin un mec qui voulait bien se battre, ce n'était pas courant et il allait lui donner ce qu'il méritait. Il enleva son imper d'un geste vif et rangea dans un tiroir, sans quitter son adversaire des yeux les quatre différents couteaux qu'il avait sur lui. Il balança ensuite un coup de pied dans les documents et dans le mousquet pour pas qu'il ne soit sur son chemin.

Tes documents, on verra ça plus tard si tu veux bien...

Le colosse était comme un requin ayant senti une goute de sang, énervé, excité, prêt a foncer sur sa proie à n'importe quel moment. Et c'est ce qu'il fit, sans tenir compte de la garde de son adversaire il se précipita dessus pour le plaquer contre le mur. Ed lui fit payer son empressement en lui calant des coup biens placés dans le visage et dans le ventre mais la charge de l'amiral était trop violente et son poids trop important pour qu'il puisse la contenir.
Le corps à corps était à l'avantage de l'ancien mercenaire compte tenu de son allonge et de sa force mais l'ex Libertin vendait cher sa peau, rendant coup pour coup. On aurait dit deux boxers coincé dans les cordes d'un ring.
La gueule en sang, le balafré se recula un peu pour admirer son travail, l'autre avait l'air encore plus amoché.

Ptain mon salop, je comprend mieux pourquoi mes hommes n'ont pas réussi à se tirer de votre traquenard, si toute ces putes de libertins tapaient comme ça...

Il demanda ensuite à Vel s'il voulait prendre le relais mais apparemment le chef de sécu n'était pas décidé à se battre à deux contre un. Attitude honorable en soit mais passons.

Je me tâte là, on fait encore une manche ou tu ne seras plus capable de parler après?

Retour à la case départ. Le Libertain se trouvait à peine deux pas du berserk. Il sentait que la fièvre le gagnait. Pas celle q"on ressentait lors d'un combat, mais plutôt cette fièvre maladive, celle là même qui terrassait le plus fort des homme. Et Ed', lui, bien que résistant, n’était pas cet homme. Le voyage l'avait épuisé. Seulement l'idée de se soumettre au maitre Fomoire lui donnait la gerbe.

Toujours un genou à terre, cette loque se racla la gorge pour y extraire dans un bruyant crachat le sang qui l’étouffait. Il ne sentait plus l'éruption volcanique qui le rongeait de l'estomac jusque dans les cotes flottantes, pourtant, il en était certain, il devait y en avoir de cassées. Sa voix se faisait maintenant gutturale et entrecoupées de grognements. Il se releva pour une ultime provocation.

- Ahah..arghu..Tes CHIENS..prffr..z'ont bien.orhiks..Bien BOUFFAIENT.rrr..Ouais...AHah..Et.pffrr.C'TON TOUR !!

Il chargea. Passant sa jambe derrière celles de son adversaire, il le fit chuter en plaçant toute sa force dans un coups d'épaule. Mais le capitaine l’entrainât dans sa chute. Ed' avait l'avantage d'etre au dessu de sa proie (peut on dire qui est la proie quand deux chasseur s'affrontent? ), et il en profita grandement, lui assénant de multiples coups de poings. Hors la garde de Marve ne laissait entrer qu'une frappe sur trois. Le dernier coups qu'Ed' réussit à placer, fut son coude dans le peu de gorge du balafré, ce dernier changeant du tout au tout, attrapa la tete du Libertain pour la fracasser contre la sienne. Le choc sonna Ed' qui lâchât prise et se laissa emporter par le cocktail d'épuisement, de douleur et de l'apaisement d'avoir combattu jusqu'à la fin. Il sourit. Marve le fit basculer et se trouvait maintenant sur lui...

C'est l'avantage d'en avoir pris plein la gueule toute sa vie, quand ça tourne au vinaigre, on connait et quand il se sent partir en arrière il tire par instinct son adversaire avec lui. Au sol les rôles son inversés, ce n'est plus lui qui domine, ni par la taille ni par l'allonge, alors il attend son heure, il sait que ça va arriver. Se prenant des coups dans la gueule de temps en temps, il sourit derrière sa garde, attendant patiemment la moindre petite erreur, son adversaire tape et tape mais il a déjà pris trop de coups, il s’essouffle.
Au moment ou le colosse pense pouvoir contre attaquer et lève les bras pour attraper la nuque de son adversaire, celui ci plonge le coude en premier. Bonne idée, sa lui coupe le souffle un moment, il se remet en position de garde mais cette fois son sourire à disparu, il essaye tant bien que mal de s'en prendre le moins possible, il sait qu'il n'est pas passé loin d'une défaite, si son menton n'avait pas encaissé une partie du choc, le résultat aurait pu être différent... Il a été trop sur de lui, il va prendre ses précautions.
Cette fois si il ne se fait pas avoir, il bloque le bras du libertin en même temps qu'il lui prend la nuque et lui éclate le nez d'un coup de boule. Ça fait son effet sur son adversaire déjà bien épuisé. D'un coup de hanche il se sert du mouvement de recul pour le faire chuter sur le coté et prendre l'ascendant.
Le balafré envoie deux bonnes droites dans une garde qui n'en est plus vraiment une avant de s'apercevoir de la reddition d'Ed. Il se relève alors, titubant et couvert de sang, se dirige vers les casiers du fond de la pièce et en sort trois verres qu'il remplit de whisky. Il s'installe dans son fauteuil et attend de reprendre son souffle avant de commencer.

Au moins tu sais te servir de tes dix doigts pour faire quelque chose, ça va pouvoir nous servir... Maintenant la question est, qu'est ce que t'as envie de foutre à Oilean et qu'est ce que tu veux en échange...

[ Ambiance: http://www.groone.com/lnk-oTgBNeTUzac_Daisybox+-+Toujours+pas+mort.html ]

Il était là, allongé sur le planché en bois brute, les yeux mi-clos. Y'avait longtemps qu'il n'avait pas été aussi mal en point, et y'a pas dire, ça lui faisait du bien. A la question de Marve, il laissa ça tete rouler en direction du bureau et bien que flous, ses yeux virent le whisky. Etrangement, Ed se releva, comme si l'addiction était plus forte que n'importe la-quelles de ses douleurs. Il traina une chaise devant le bureau pour si laisser tomber et prit un des verres. Il bombait le dos pour ne plus sentir ses cotes, son poids reposant sur ses coudes et la tête dans ses mains. Fixant l'ambre il ricana et répondit enfin.

- C'que j'suis v'nu foutre ici, haha....j'viens voir si l'sable est plus chaud ici. Je cherches juste à c'qu'on m'fout' la paix c'est correcte non? J'peux toujours faire quelques missions si besoin, voir combattre avec toi comme t'l'avais supposer. ET accessoirement on peux s'foutre sur la gueule haha.

Il releva les yeux, grand ouverts cette fois et prit le verre.

- Merci pour la bienvenue.

Il avala cul sec.

- Encore un s'te plait.

Aussitôt, aussitôt fait, le verre vide est maintenant remplis. Le chef d'Oilean attrape ensuite une serviette, dramatiquement sale mais passons et essuie les goutes de sueurs et de sang qui perle son visage. Il boit ensuite quelques gorgées tout en examinant l'homme qui lui fait face. Il l'a bien amoché mais ce dit qu'il ne doit pas être dans un meilleur état...

Pas que ça à foutre de me battre avec toi, en général ça se finit pas aussi bien.

Il fait une pose le temps de réfléchir à ce qu'il pourrait en faire.

Te foutre la paix, c'est faisable, tant que tu fais ta part.. Remarque j'ai confiance, je me doute bien que t'es pas venu ici en te disant que t'allais rien glander. T'es doué pour quoi au fait? Je pense que dans tout les cas on va devoir prendre une décision avec les autres capitaines. C'est pas que j'ai pas confiance en toi mais tu comprendras bien qu'on va surement pas te mettre à la sécurité...

Il vide son verre et le rempli en même temps que celui d'Ed et va attraper les documents que celui ci à amené.

Merci pour ça au fait. Ça sera finement examiné... Quelle bande de connards.

- Les bases de la survie, c'est ça mon truc. Endurance, baston et flotte, accessoirement du matos.

Il regardait le colosse ramasser les docs, finalement il n'avait pas fait ça pour rien. Il sentait que la l'ambiance était froide et que la conversation n'en serai pas plus intéressante, normale au final. Il préféra alors se retirer mais pas sans vider son verre. Le vagabon esquissait une grimace tandis qu'il se levait. Puis s'eloignant vers la porte.

- Bon j'marrache au rad du coin, si tu veux plus d'info tu sais ou m'trouver. Merci pour le whisky, l'est super bon.

Il passait enfin la porte, laissant le plus dur derrière lui. Il l’espérait.

» Une souris à la mer de sable ...