Il était une fois...........

Aujourd'hui je suis morte.

C'est étrange, si soudain, cela n'arrive jamais comme nous l'avions prévu, cela arrive rarement comme nous l'avions prévu.
Aujourd'hui je suis morte noyée, c'est étrange, si soudain....

Pourquoi me diriez vous ? Après 19 ans de survie, après 15 ans à chercher des jeux plus tordus et méchants les uns des autres, après avoir découvert l'amour, après avoir découvert la guerre, après avoir découvert......................mais revenons en aux faits.

Lune 230

Les nomades viennent de faire sortir de terre leur nouvelle cité, cela se passe un peu en catimini, en fin de soirée, ou très tôt dans la nuit. Pamela retrouve Pommie à son plus grand soulagement et ensemble arpentent les limites de cette communauté toute droit sortie à coté des marais...quelle idée en pleine été avec les moustiques, ça se grattera de partout !
Puis les hommes s'affairent au comptage des vivres, passant à coté du Ford, la jeune femme voit quelques bouteilles de rhum en vrac, elle en prend une en laissant un petit mot écrit vite fait. si vous la cherchez, elle a disparu ! Un brin de malice malgré les heures sombres qu'elle vit. Après tout, ils ne sont pas non plus à une bouteille près.

L'effervescence du regroupement ne lui donne guère envie, les anciens habitants de feu Oiléan arrivent petit à petit, elle croise Maelle, mais les mots lui manquent, la gorge se sert, elle ne va pas la voir, quelques mètres plus loin elle entend sa voix, cette voix masculine qu'elle a si souvent voulu auprès d'elle... Pincement au cœur pour la jeune femme.

Elle regarde Pommie, elles se comprennent, l'une se baisse, la suivante grimpe sur cette dernière. Besoin d'air. Oui, elles se dirigent d'un pas tranquille du coté des marais. Pommie mène la danse, d'avant en arrière, et parfois sur le coté, elle a le pied sûr. Confiance réciproque, l'une sait que l'autre est douce et ne lui fera jamais mal, l'autre sait que l'une ne la trahira jamais. Toutes deux finissent par s'arrêter près d'un étang éclairé par la clarté de la lune.

Pam descend et sort une couverture qu'elle étend au sol pour qu'elles puissent s'y asseoir.
Ainsi posée contre la chamelle, elle regard le ciel, rien à voir avec celui d'Oiléan...celui qu'elle regarde des heures durant pendant les rondes de nuit avec Varonn, celui où les étoiles leurs font signe, filant au firmament ….et puis ici...le bruit des vagues n'est que dans sa tête.
Elle débouche la bouteille et commence par boire une gorgée...puis une autre....et encore une...
Ça chauffe dans son corps sur la route du rhum, c'est étrange comme sensation. La nuit est froide, au loin des éclairs déchirent l'horizon.
Sa cuisse la lance, elle fait la grimace. Si le médecin l'a bien recousu, en tous les cas, il n'a pas pu grand chose pour le mal qui la ronge. Tandis que Pam se frictionne le haut de sa jambe, sa main vient buter dans la poche où quelques heures auparavant Francky lui a balancé des médicaments.
Sans vraiment savoir elle en sort trois quatre et les avale avec le rhum, il y a bien dans le lot un truc pour la douleur.
Pommie somnole déjà quand la bouteille voit disparaître ses dernières gouttes au fond du gosier de la jeune femme qui est déjà bien amochée du cocktail fait.

Mauvaise idée l'alcool et les médicaments, mauvaise idée.

Puis elle a soudainement très soif, alors elle se redresse comme elle peut, et finit par avancer à quatre pattes jusqu'à l'étang, là elle s'affale la tête dans l'eau et boit une longue gorgée.
Elle est fraîche, très fraîche, mais pas assez pour que Pamela ne reprenne ses esprits. Alors qu'elle regarde la surface de l'eau en ayant presque le nez collé dedans une forme en sort.
Elle est féminine, faite entièrement d'eau transparente, elle se présente à Pamela comme étant l'Ondine de l'étang, une gardienne des lieux. Pam ouvre en grand les yeux, elle avance la main vers l'apparition mais celle ci l'évite en reculant vers le milieu de l'étang.

viens, viens à moi lui dit elle

viens, et tu verras, plus rien ne te fera souffrir

elle lui tend la main à son tour, une main bien longue par rapport au corps de l'Ondine, une main qui s'enroule autour du cou de la jeune femme et qui l'attire dans l'eau lentement. La chute est douce, la chute est lente, la tête entre dans l'eau, puis les épaules, puis le haut du corps, la taille, les fesses, les cuisses, les mollets et les pieds finissent par disparaître à leur tour.
L'ondine sourit en regardant les petites bulles remonter doucement à la surface alors que le corps sombre vers les abysses de l'étang.
Petites bulles d'oxygène qui s'échappent et rallient la surface, petites bulles qui quittent le navire qui sombre, qui coule...petites bulles qui deviennent de moins en moins fréquentes....puis disparaissent.

L'ondine sourit de nouveau et s'évapore à la surface de l'étang, cette nuit est la sienne, elle repart sa faux dans le dos satisfaite.


Aujourd'hui je suis morte

Je sens l'eau entrer dans mes poumons, lutter ? À quoi bon, elle me tend la main alors que d'autres m'abandonnent. C'est désagréable, c'est froid, ça pique, c'est une sensation qui ne va pas durer, alors j'attends. Puis ça devient glacial et plus rien.

Je flotte, non pas mon corps, lui est au fond de l'étang, je flotte au dessus, je vois Pommie sur la berge qui commence à se demander où je suis, elle s'agite, tourne la tête en tout sens.

Puis j'entends une voix derrière moi :

Alors encore en train de faire des tiennes ? Tu t'es fait mal encore ? Tu veux de l'aide ?

Je me retourne et distingue la silhouette de Fozzie...qui se tient là, face à moi. Ce n'est pas possible !
Enfin si après tout...
je m'approche mais pourtant la distance ne se réduit pas, il me parle de nouveau :

Alors petite fille, tu sais que tu n'as rien à faire là ? Ce n'est pas le moment ! Tu ne cesseras jamais de tout vouloir trop vite !

Pamela veut lui répondre mais nul son ne sort de sa bouche, alors qu'elle essaie de s'égosiller, elle se sent tirée par la taille de son pantalon, une force saisissant la ceinture et l'entraînant vers la surface.
Elle tend les bras vers Fozzie mais il se contente d'un salut de la main. Sa vision se trouble, c'est le noir, le froid de nouveau.

Pommie vient de comprendre que son amie gît dans le fond de l'étang, pourquoi elle n'en sait rien mais cela n'est pas chose normale. Alors elle se lève, plante ses deux membres avant dans la flotte et plonge la tête pour saisir entre ses dents les habits de Pam. Elle tire, tire, c'est qu'un corps sans vie et qui plus est vêtu, reste une charge bien lourde à remonter. Elle tire sans relâche et finit par la sortir par la peau des fesses, la secouant en tout sens le temps de revenir sur la terre ferme et de la déposer sur la couverture.
Elle souffle sur le corps inerte, martèle le sol, pousse de la tête celle de Pamela. Elle blatère longuement dans la nuit. Elle finit par la reprendre par les vêtements et la secoue énergiquement.

Pamela crache enfin l'eau qui loge dans ses poumons, elle crache l'eau, le rhum et le reste de médicament qui n'est pas digéré.
Elle roule des yeux totalement désorientés et se met à hurler.
C'est seulement lorsque Pommie vient coller son nez dans son cou qu'elle se calme enlaçant l'animal.

Des images se bousculent dans sa tête, elles sont flous, elle ne les comprend pas.
Elle se souvient juste de Pommie....et d'un certain Marve...............................................................

Trempée jusqu'aux os la jeune femme n'a plus qu'une idée en tête, retrouver Marve, et se sécher. Elle s'enroule tant bien que mal dans la couverture et grimpe sur Pommie.
Rentre ma belle

Rentrer, oui...mais où ? comment ? ça tourne encore pas mal dans sa tête. Elle laisse la chamelle suivre ses pas dans les marais et quelques instants plus tard alors qu'elle grelotte de froid malgré la chaleur de l'animal sous ses cuisses, elle voit les lueurs faiblardes d'une petite cité.

L'animal garde son allure jusqu'à arriver devant les premières barricades, passage sécurisé obligatoire afin d'entrer, où comment montrer patte blanche.

Pour Pommie avait une robe couleur neige rien de plus simple, mais Pamela se demande ce qu'elle va dire...qui va t-elle rencontrer...la réponse à sa question muette ne tarde pas.

Se dresse devant elle un gars d'une trentaine d'années pas tout à fait, avec le teint mat, héritage semble t-il d'une origine hispanique, est davantage hâlé encore par le soleil du désert qu'il doit parcourir.

Que doit elle bien devoir dire pour passer ? .....

Elle descend de Pommie, la couverture tombe en même temps et elle s'empresse de la récupérer, non sans laisser le temps à l'homme d'apprécier les courbes et les pointes que le froid éveil en elle. Les habits lui collent à la peau, elle a les lèvres presque violettes et le teint blafard de quelqu'un qui revient d'un endroit qu'il n'aurait pas dû visiter.

La voix saccader elle finit par lui dire :

Je....je viens voir Marve

Autant se raccrocher à ce qu'elle savait.

Celui qui était quelques instants auparavant négligemment juché sur une plate-forme légèrement en hauteur, et regardait l'horizon avec une suprême indifférence, son fusil à portée de main, ne semblait pas stressé outre mesure par la perspective d'une nouvelle attaque ennemie. L'habitude d'être en permanence au coeur de la tourmente, sûrement.

Quoi qu'il en soit, il haussa un sourcil vaguement interrogateur en voyant arriver Pamela trempée des pieds à la tête. Le fugace instant impudique que lui offrit la jeune femme le fit soupirer. Décidément, que le temps passait vite. Celle qu'il avait connu du temps où elle n'était qu'une gamine jouant aux pirates était à présent devenue une femme sous toutes ses formes. Pourtant, il était loin d'être vieux lui-même, mais désormais, son regard trahissait une espèce de lassitude profonde, de celle qu'on pouvait ressentir lorsqu'on avait vécu la vie trop intensément. Une vie difficile et dangereuse qui lui avait réservé son lot de souffrances, souffrances qu'il avait cependant rendu au centuple au reste du monde.

Après un coup d'oeil instinctif aux alentours, il se leva et sauta à bas de son perchoir, de l'autre côté de l'immense porte d'entrée à double battants. Porte dont il enleva la barre, et qu'il entrouvrit d'un geste énergique, en s'arc-boutant pour faire fléchir l'inertie de l'huis. D'un signe de la main, il invita Pamela à entrer, et lui dit simplement :

-Marve doit être en train de se reposer, tu le trouveras au niveau du bâtiment central je pense.



********************************
paroles d'Hex

Pamela ne cherche pas davantage à communiquer avec l'homme en face d'elle, pas la peine de montrer qu'elle ne sait pas qui il est, faute de mémoire.

Jouant le jeu jusqu'au bout, elle lui sourit et tire sur la bride de Pommie.

Merci, je vais le trouver de ce pas alors !

Autant ne pas traîner pour risquer de devoir répondre à tout plein de questions dont elle n'a absolument pas d'explications à donner.
Elle rase les baraquements telle une ombre, mais une ombre gelée jusqu'au sang. Elle grelotte des pieds à la tête et accélère le pas .... discrètement elle penche la tête par l’entrebâillement de la porte du poste principal, des voix s'élèvent mais elle ne reconnaît pas celle de Marve. Elle jette un coup d'oeil furtif, non il n'est vraiment pas là.

Elle déambule dans les allées terreuses, complètement perdue, le camp lui est familier mais à la fois inconnu, comme si elle n'est pas d'ici et pourtant il semble bien que les quartiers de l'Amiral soient là à présent.

Elle tourne dans le camp et finit par arriver au pied d'un mirador où elle voit une petite lueur, elle inspire se demandant si.... et à l'odeur des plus fortes qui vient caresser ses narines, elle n'en doute plus.
Elle donne une tape amicale sur l'encolure de Pommie :

"Va ma belle, mais ne t'éloigne pas de trop"

Puis elle grimpe sur le perchoir, dieu que l'ascension est douloureuse, c'est étrange d'ailleurs, cette douleur à la cuisse qu'elle a.... elle arrive au sommet du mirador et pousse la porte de la main.
Devant elle, se tient adossé au mur, les yeux défoncés comme jamais l'Amiral. Il la calcule à peine. Elle repousse la porte derrière elle.


Elle s'avance silencieusement, avec le bad trip qu'il a, elle est tranquille, pas de question ne viendra de sa bouche.
Alors elle se penche au dessus de lui, secoue sa main devant son visage. Les yeux de Marve semblent suivre le mouvement, elle ne sait pas vraiment.
Puis elle se décide, elle a trop froid....bien trop froid.

Elle laisse glisser la couverture jusque sur le bois du sol, et tire sur ses vêtements humides qui lui collent à la peau et la gèlent totalement.
Elle est nue, entièrement nue devant lui. La lampe à pétrole projette l'ombre de sa silhouette sur le mur d'en face. Lignes, courbes, arrondis, le design sent encore presque le neuf, si l'on oublie l'odeur de l'étang.
Elle s'accroupit à coté de lui et lui ôte son maillot dévoilant le torse aux multiples balafres et cicatrices, une terre ravagée par la guerre là encore.
Dans l'angle du mirador une couverture est pliée, elle s'en empare et revient se coller contre Marve, la jetant sur eux.

Elle pose ses doigts glacés sur sa peau chaude, à certains endroits elle sent des fils comme s'il a du être recousu, étrange...rien ne lui revient en mémoire... décidément...peut-être parce qu'elle a trop froid.
Elle passe sa jambe sur la sienne, sans même arriver au pied du colosse... pas à dire même dans cet état là, il en impose !

Les minutes passent... mais rien n'y fait....elle n'arrive pas à se réchauffer assez.... alors elle le fixe un instant, après tout, il n'a pas bronché pour le maillot...
Alors elle se décale et finit par lui retirer chaussures et pantalon.
Le corps de Marve glisse sous l'effort fourni par Pamela, il se retient négligemment et se retrouve accoudé au sol.
Elle craint un reproche et se dépêche vite venant se blottir contre lui.

Enfin, elle ressent la chaleur de son corps, alors elle se colle encore plus venant poser sa poitrine sur le torse de l'amiral et sa cuisse longe la jambe de l'homme dans un va et vient pour réactiver la circulation sanguine.

Un trouble commence à envahir les joues de Pamela.


La main de la jeune femme finit par glisser sur la seule barrière de tissu restant entre eux.

Ils sont nus, corps contre corps, elle dessus, lui dessous, heureusement d'ailleurs l'inverse ne peut être possible surtout dans l'état actuel de Marve.
Elle prend du réconfort, de la chaleur, elle se tortille sur lui.

Des souvenirs lointains lui reviennent en mémoire, elle se voit avec deux nattes à courir derrière lui, il est gigantesque par rapport à elle. Elle le suit à la trace, le piste dans les moindres coins...elle finit même par se rappeler du jour où elle le surprit en train de vider les litres de rhum avalés en arrosant un coin de mur. Première rencontre avec la Bête.

Mais ce soir là, alors qu'elle se réchauffe contre lui, peau contre peau, quelque chose se passe. Quelque chose qu'elle a souhaité très fort toute sa vie, mais à laquelle elle ne s'attend plus....et certainement pas là.

L'entrée est trouvée après quelques essais, elle rougit fortement se rendant compte qu'aucune résistance en elle ne vient troubler cet instant.
Petits mouvements de bassin de la part de l'Amiral, il donne le ton et le rythme, elle lui répond en balançant le sien, ondulant sur lui.

Il l'enlace, la serre fort contre lui, Pam sent son sang bouillir de nouveau dans ses veines.

C'est étrange.

C'est étrange car elle a l'impression d'avoir déjà connu ça auparavant.
Est ce bien raisonnable ? Lui ? Elle ?
Elle secoue la tête....est ce le moment de penser à ça ? ....Non.....

Les mouvements répétés font naître une chaleur entre les deux corps et la peau entre les seins tendus de la jeune Pam, se couvre de gouttelettes.
Elle soupire, elle gémit, elle se cambre par instant, ça tourne, ça tourne, presque autant que Marve peut d'ailleurs avoir avec la drogue qu'il consomme.
La couverture glisse sur le coté, dévoilant les corps à la lumière, les ombres projetées sont en constant mouvement.

Elles semblent danser, se chahuter, s'attirer, s'éloigner, se rapprocher, se coller, tournoyer....noyer....noyer.....noyer.....

Pam cherche la main du colosse et y glisse ses doigts comme pour se raccrocher et ne pas sombrer encore.

Elle ne pense pas. Elle vit.

La mort l'a rendu à la terre, elle est feu, elle est ciel, tendresses et représailles, il la serre, la pénètre sans relâche, va -t-elle s'en plaindre alors qu'elle l'a souhaité si fort toute sa jeunesse durant ?

Il est à l'autre bout du monde à cet instant là, elle est ivre de lui.
Ivre sans alcool, elle est accro sans cocaïne, elle est en sueur alors que son corps gelait quelques minutes plus tôt. C'est instinctif, elle ne réfléchit plus, elle a cessé de se poser des questions.

Le bien, le mal, leur relation quasi paternelle, mais sans lien de sang, est-ce vraiment un inceste ? et puis qu'elles sont les règles dans ce monde qui n'a ni queue ni tête?

Elle s'enivre de son odeur, tant de mélanges émanent de lui, l'alcool, la drogue, mais surtout cette odeur particulière masculine qui se dégage lors de l'amour. C'est sensuel, grisant, excitant à la fois. Pourquoi se retenir ? pourquoi se priver ?

Elle est ailleurs....Ivre.....comme un bateau en plein tourments .....


Il l'assaille encore et encore, elle le lui rend, elle est très bonne cavalière, elle aurait certainement pu dompter le plus merveilleux des étalons du désert en cet instant, mais elle ne l'aurait peut-être pas fait pour ne pas trahir Pommie.
Elle aime sa chamelle comme une amie fidèle....un lien avec le réel, elle s'y raccroche.

Mais là, c'est à lui qu'elle s'accroche, nouant ses doigts dans les siens, serrant fort à chacun de ses assauts. Les corps sont moites, ils se choquent, se collent, s'épousent, se détachent et revient s’emboîter.
La cueillette de cette partie est prospère, alors que Marve, termine sa course folle en elle, Pamela se laisse choir sur son torse comme une plume blanche, légère sur le colosse qui vient....revient de loin.

Elle n'a plus froid, elle ne sent plus non plus ses douleurs, tout son corps est dans un état second, elle même est dans un état second.
Elle reste posée sur lui, reprenant son souffle en rythme avec les battements qui lèvent le torse de Marve, elle n'a pas la force de le quitter, ni de se lever, jusqu'au moment où elle se rend compte que véritablement le cocktail que Marve a pris fait vraiment de lui un étalon.

Elle rougit de nouveau le sentant présent et fier comme un pur sang en elle....décidément....elle le savait immortel, mais elle pourrait ajouter à présent inépuisable !
Elle bouge un peu le bassin, ce qui confirme ses sensations.
Tout doucement elle se décale, sortant de son emprise pour venir du bout des doigts cajoler le digne héros, elle tire la couverture sur eux, autant ne pas attraper froid avec leur corps humide.

Cachée aux yeux de la nuit, elle fait demi tour sous la couverture, et se demande avec gourmandise, si les sucettes à l'anis de Patty ont toutes ce goût anisé...

Les heures s'étirent, et les corps se reposent l'un contre l'autre, se réchauffant mutuellement.

Marve est toujours en lien avec son monde, quant à Pamela, elle profite en silence d'un sommeil réparateur, l'innocente est réveillée par les premiers rayons du soleil. L'aube nappe le mirador d'une légère brume.
Elle se tourne et regarde la Bête encore ailleurs. Elle sourit...et pense :

Elle caresse sa joue, sa main tremble sous les poils de la barbe, un flash lui vient à l'esprit, Marve est allongé et elle lui fait la toilette. Elle secoue la tête et décide de se lever pour se vêtir. Il ne fait pas très chaud en dehors de la couverture. Elle se dépêche pour ne pas attraper froid et récupère les habits de l'Amiral pour qu'il ne reste pas en petite tenue.

Elle s'attarde à le contempler en silence, elle remonte la couverture sur lui, il plane toujours et elle craint pour sa descente. Elle retourne dans l'angle du mirador et tombe sur un morceau de miroir cassé, elle s'en saisit, et le retourne vers elle.

Elle lâche le miroir, jette un dernier regard à Marve et se laisse tomber en bas de l'échelle, il est temps pour elle de se dégourdir les jambes et de chercher à y voir plus clair.