Aujourd'hui, ça sang...

Comme une vague idée que le personnel médical risquerait d'être surmené. Des coups de feu. Des cris. Les murs ont sans doute tenu bon. Ça vrombi et ça hurle.
L'homme était dans la maison accordée par les autorités locales. Aucun doute là dessus, ça sentait la poudre, l'essence et le sang. Farzeen de prendre sa trousse médicale, et d'accourir au dispensaire donner un coups de main pour soigner ceux qui pouvaient l'être. Cataplasme et outils de couture, désinfectants et extracteurs de balles. Le matériel d'Oilean risquait d'avoir son rôle et d'être bien rodé.
Une fois au dispensaire, ceux déjà présent pourraient voir notre iranien chercher à compléter ses outils avant de partir au « front ». A moins que les premiers blessés ne viennent d'eux-même.
Pourvu que le nombre de morts ne soit pas trop elevé...

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Les portes de la ville étaient devenus un champ de bataille. Bruit de moteur, de voix appartenant à des cinglés, coups de feu, hurlements, pleurs et désespoir. Sans ciller, la femme de l'est avait suivi Farzeen pour aider du mieux qu'elle pouvait en prenant sur elle. Faire chauffer de l'eau pour stériliser les instruments, préparer les bandages, prévoir les médicaments nécessaires aux soins, panser, arrêter les éventuelles hémorragies et puis... Compter les morts. Elle ne savait faire que les tous premiers soins d'urgence, comprimer une blessure qui saigne encore, désinfecter et panser. Certainement pas recoudre ou extraire des balles logées dans la chair. Elle écoute les directives des médecins sur place, devenue infirmière malgré elle. C'est une mine de déterrée qu'elle affiche surtout quand elle constatera que le comédien du théâtre a rendu son dernier souffle.

- Il faudra une veillée funéraire ou un office religieux... Pour ceux qui ont périt.

La ville avait subie de sérieux dommage aussi bien physique que morale. Bâtiments, humains tout dans la petite ville Pirate avait pris un coup. C'est dans ses conditions dramatique que la Marabunta passa se qu'il restaient des portes de la ville. Sans attendre Alamake se rendit au dispensaire pour donner main forte aux médecins déjà présent.

"Besoin d'aide ?"

Simple comme entré, mais que dire de plus...

Matelot Messages : 1 Date d'inscription : 28/11/2011

C'était le bordel. Un bordel sanglant, pavé de douilles, d'impacts de balles, de cadavres frémissants, d'agonisants retenant avec peine leur dernier râle avant d'enfin tendre les bras vers une mort bien moins douloureuse que le simulacre de vie auquel ils s'attachent.

Mais un bordel quand même.

Le Terne errait sur les sentiers sablonneux de ce qu'il restait de Oileán Thoraí, passant un regard hagard sur les blessés et les bâtiments criblés de trous. Les Basterds avaient fait du dégât. Et ces enfoirés de Shangri-La aussi.
Pas après pas, sa carcasse se retrouva face à ce qui servait d'hôpital. on entendait les gémissements des blessés depuis l'extérieur. Beaucoup ne s'en sortiraient pas. Il poussa la porte et entra dans le même mouvement, en déclarant:

-Je suis pas toubib, mais si je peux faire quoique ce soit...

La première lune de soin avait passé. Les Bons Samaritains n'étaient pas encore parti sur les routes malgré les consignes d'évacuation. Et si cela n'aurait su tarder, il y avait encore tant de plaies à recoudre et tant de personnes à soulager. La seule chose qui pouvait déloger notre homme du chevet des malades, c'était bien la sécurité d'une femme enceinte face à l'idée d'une infanticide notoire. Crevement de cœur mais entre la famille et le boulot... faut savoir faire des choix.
Notre homme était donc encore dans l'Hospital de fortune quand Alamak et le Terni arrivèrent. Ils voulaient fournir de l'aide. Elle était bienvenue, surtout qu'il allait falloir former la relève. C'est avec un sourire fatigué et cerné qu'il accueille les nouveaux. Apparemment l'homme n'a pas dormi de la nuit.

Bien sur que vous pouvez ! Toutes les mains sont bonnes à prendre. La plupart des analgésiques, des coagulants et anti inflammatoires sont à faire boire aux blessés, il y a juste besoin d’être au chevet, les préparations sont déjà prêtes.. Il faut aussi régulièrement changer l'eau des bassines au lac, et nettoyer les compresses... Vous pouvez le faire ?

Matelot Messages : 43 Date d'inscription : 12/09/2010

Ils avaient beau avoir parcouru les étendues désertiques le plus rapidement possible, ils arrivaient après la bataille. Heureusement, ils avaient sans doute fait fuir les prédateurs. Pas assez rapidement pour épargner la vie de certains, et juste à temps pour préserver la vie d'autres. Selena, pour la première fois, pénétrait dans la ville d'Oiléan Thorai, le célèbre port. Et pas sous son plus beau jour. Ca sentait encore la poudre et le sang. Ca sentait encore la haine et les combats acharnés. Des impacts de balles par ci par là, des traînées d'hémoglobine. Elle observe la scène objectivement. Elle marche finalement jusqu'à un dispensaire, où quelques hommes sont entrain d'agoniser.
Scène familière. C'est la guerre, rien de plus.

Elle aperçoit Alamake et deux inconnus entrain de s'activer. Autant sauver ceux qui peuvent encore l'être.

Elle a entendu les instructions, sans un mot elle se charge déjà de nettoyer quelques compresses. Ensuite elle ira changer l'eau. Elle n'est peut-être pas la femme à qui on a envie de tenir la main.

Matelot Messages : 17 Date d'inscription : 06/09/2011

HRP : J'ai lancé un RP sur le forum de Fractal histoire qu'il n'y ai pas que les Basterds et leur copains qui monopolisent les ondes publiques. Donc n'hésitez pas à intervenir voir à reposter ce que vous avez mis ici. http://www.fract.org/forums/index.php?sujet=4722

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

La saison est aux premiers frissons. Elle se rafraichit d'autant plus quand la mort implacable vient cueillir les victimes comme des fruits mûrs. Elle s'active tant bien que mal. Avec une concentration extrême et le plus de douceur possible, elle panse les blessures, applique des baumes cicatrisant, stérilise les instruments, apporte le nécessaire pour les vrais médecins. Elle les assiste un peu aussi. Elle poursuit, elle continue sans se soucier du temps qui passe dans un silence de plomb malgré son ventre légèrement arrondi qu'elle cache sous une large jupe. Si on l'incite à se reposer, elle refuse. Pas le temps, pas envie, pas sommeil. Trop à faire.

Elle tente de trouver parfois des mots réconfortants, de raconter quelques anecdotes pour éloigner les pensées du drame tragique s'étant joué il y a peu. Elle fredonne aussi quelques fois. Elle se revoit des années en arrière en un tout autre lieu, une toute autre époque mais en des circonstances similaires.

Deux nouvelles femmes et un homme entrent alors. Elle les gratifie d'un sourire, les salue. Ils ne se connaissent pas et pourtant, ils sont tous là pour la même chose. Se sentir utile, aider autant qu'ils peuvent. Il faudra encore du temps pour digérer ce qui, en vérité, ressemble à une défaite par l'effet de surprise.

- Il faudrait prévoir le repas pour les blessés. Pour cicatriser plus vite, ils ont besoin de manger et je ne suis pas douée pour la cuisine... A part faire mijoter quelques bricoles avec des épices en espérant que ça ne crâme pas... C'est pas vraiment dans mes cordes.

Elle pose un regard interrogateur et indécis sur les nouveaux venus, n'osant insister sur la nécessité d'enterrer les corps, de leur donner une dernière demeure, de les accompagner dans leur ultime grand voyage comme elle le faisait, avant.

Des coups de feu, des détonations, des jets de projectiles, de balles, des cris d'agonie...

Oiléan était à feu et à sang, la défense venait d'en prendre pleine la tête face à des ennemies cruellement bien rodés.

Pamela était arrivée devant la porte du dispensaire entraînant et sa jambe et le colosse qu'elle portait en s'étant glissé sous son bras.
Marve était très très mal en point, et la jeune femme avait réellement peur pour la vie de l'Amiral. Il était déjà de stature imposant mais dans l'état où il était elle avait vraiment l'impression de porter un poids mort.
Marve....Marve....

Pourvu qu'ils arrivent à le sauver, à le soigner....
Il était couvert de sang au visage, dans le cou et au bras, ce qui fait que la jeune femme en avait aussi de partout.

Elle héla à l'intérieur les personnes qui s'agitaient déjà avant de s'écrouler sous le poids de l'homme et ses blessures à l'épaule et la cuisse saignantes abondamment.
Elle roula sur le dos et perdit connaissance en tenant toujours Marve par son manteau déchiré.

"Merde ! Il y a encore des blessés qui trainent dehors !"

Alamake courut vers Pamela pour l'aider, mais manqua de peu son bras pour l’empêcher de choir au sol. La docteur resta un moment immobile pour distinguer les blessures sur les deux victimes, avec tout ce sang ce n'était pas évident de savoir qui des deux étaient le plus mal en point...

"J'ai besoin de main d’œuvre ici, je m'occupe de l'amiral qui ressemble plus à une passoire qu'à un humain, il va me falloir des mètres de fils pour tout recoudre. Pamela a une blessure profonde à la cuisse, mais ça peut attendre. Il faut juste limiter l’hémorragie en resserrant les deux lèvres de la plaie."

Elle se baissa et tira le grand costaud un peu à l'écart du passage, impossible de le mettre sur une table sans risquer de l’abîmer d'avantage, elle le soignerait à même le sol à la dure. Limiter les fuites et commencer les réparations en profondeur avant de pouvoir fermer le tout. Il y en avait pour des heures de travail. Pourvu qu'il ne se réveille pas trop vite sinon une douleur fulgurante le terrasserait.

Matelot Messages : 43 Date d'inscription : 12/09/2010

Selena interrompt sa tâche à l'arrivée des deux nouveaux blessés et à la remarque d'Alamake. Elle regarde simplement la jeune femme s'écrouler sous le poids du géant et se demande au fond comment elle a fait pour le tenir jusque là alors qu'elle était elle même blessée.

La tueuse ne perd pas un instant. Pas de compassion, pas de panique non plus. Elle reste sereine, et la vue du sang ne lui est pas étrangère. Elle tâche néanmoins de faire vite, car à la vue du débit de sang perdu, Marve ne tiendra pas longtemps. Durant les quelques minutes où elle a travaillé, elle a eu le temps de repérer et de retenir l'emplacement du nécessaire.

Elle donne du linge blanc à Alamake en attendant.

"Tiens... appuie fort là où il perd le plus de sang... je vais chercher ce qu'il te faut."

Elle dit ça plus par réflexe que pour lui apprendre véritablement son métier de toubib. Elle reste parfaitement calme toujours, ses mouvements sont néanmoins rapides et agiles. Elle sait que l'homme est prioritaire, sinon ça n'est pas Pamela qui l'aurait supporté jusqu'ici.
Compresses, bandages, beaucoup de fil, des aiguilles, de l'antiseptique, deux ou trois pinces bref, tout ce qu'elle trouve, le tout disposé sur un plateau.

Elle revient avec ça vers Alamake, une petite bassine d'eau dans l'autre main.

"Il faut rincer... sinon on ne verra rien... voilà ce que j'ai trouvé..."

Dans les cendres menées par l'attaque, il devenait difficile de voir l'Horizon changer. Les deux lunes n'en faisaient plus qu'une. Certains blessés ne venaient rejoindre la scène du crime, trop à leur ego que bien après la bataille. Pénible ces gens qui refusent d'être soigné au prétexte qu'ils sont trop importants ailleurs. C'est un coups à mourir inutilement.
Alors voir David et Goliat à l’entre-brasure s'écrouler avait un coté sinistrement cocasse, il faut bien dire. L'Amiral et une Capitaine, évidement deux notables du patelin. Mais qu'importe, il est inutile de trop s'agglutiner sur les nouveaux venus. Ils ont besoin d'aide, mais surtout de respirer. Alors que les deux infirmières de fortunes s'occupent du Balafré qui pourra exhiber de nouvelles cicatrices, c'est l'enfant – la jeune femme – qui sera portée à un lit de camps improvisé. Elle pourra supporter les derniers mètres dans les bras du Barbu. Juste le temps de décrocher ses doigts de ce manteau encombrant.
Et dans l'urgence, il n'y aura pas de place à la pudeur. L'accès aux zones sinistrées dans l'urgence tenait lieu de mot d'excuse signé. L'épaule et la cuisse devaient entre nettoyées, désinfectées, refermées. Et qu'importe si les vêtements déchirés devaient finir leur vie en tant que compresses de fortunes.
Les blessures sont nettes, c'est une chance. A connaître la réputation des basterds, des tirs barbelés n'étaient pas à exclure. Et là c'était sa jambe qu'elle aurait perdu. Et son épaule. Les balles n'ont pas touchés les os, non plus. Elles ont traversé les chairs tendres. Une pince pour extraire quelques éclats essaimées. Ça saigne, et il faut éponger en même temps. C'est délicat,et cela a un air de Déjà Vu. Il faut recoudre la fémorale. Au plus vite. Fil de pèche et aiguilles font leur travail. Les chairs sont encore à vif et sanguinolentes mais l'artère principale est sauvée. L'épaule subit un sort identique, facilité par l'accès plus évident et la zone moins irriguée qu'est le dos.
Elle aura des vilaines cicatrices... Qui auraient pu être gommée dans le pré-crash. Elle a perdu beaucoup de sang aussi. En temps normal, une perfusion serait de rigueur. Il ferme la plaie de manière cosmétique et dépose un cataplasme de bouleau, et autres herbacées cicatrisantes. Le tout maintenu par une bande de tissu. Elle mettra du temps à se remettre de ces vilaines blessures.
Pour l'heure... Sauf infection nosocomiale. Elle est sauve. Et notre hommes les mains d'un rouge carmin. Il les met dans un des baquets d'eau, pour retrouver sa teinte caramel. Et s'essuyer le front.
Fatigué... Il l'est, très certainement. Miné par une nuit sans sommeil à vérifier si certains corps sans vie l'étaient réellement, et à en sauver d'autres. Il s'eponge le front en pestant contre le monde, trop dévasté pour être stérile. Trop familier, aussi.

La cheffe de la sécurité des fomoires avait été recousue dans les règles de l'art, elle était toujours inconsciente sur le lit de camp.

Dehors la température venait de chuter dans le soleil derrière les dunes. Il y avait par instant un drôle de silence dans les coins de la cité, comme si la Mort elle même était sortie du cimetière et avait récupéré les cadavres un à un sur son passage, laissant derrière elle le sillon de sa faux.
Des odeurs de chairs brûlées se répandaient dans les ruelles, donnant la nausée aux citoyens qui n'avaient rien eu de grave que la peur de leur vie ce matin là.

Pamela serait quitte à retrouver de quoi se vêtir à son réveil, mais pour l'heure la fraîcheur extérieure la fit éternuer dans son sommeil....

************ vous pouvez raccrocher avec "un cauchemar à Oiléan***********

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Après autant d'hémoglobine, après tant de soins et de réconfort apportés comme elle le put, Lisbeth réprime un bâillement de fatigue mais elle semble minée. Elle laisse les autres s'occuper de l'amiral qu'elle détaillera d'un regard en coin pendant que Pamela est soignée par Farzeen. La jeune femme éreintée nettoie les derniers instruments, range les bandages et refait chauffer de l'eau. Elle nettoie les vasques, désinfecte autant que possible les lieux, question d'habitude. Puis, elle quittera le dispensaire d'un pas lourd. Elle prendra le temps de se changer rapidement après s'être rafraichie pour finalement aller dans le seul endroit possible et supportable pour elle, le théâtre.